mercredi 23 septembre 2009

Grippe/Big Brother/USA: A Boston, Les personnes vaccinées devront porter un bracelet d’identification, muni d’un code barre


Grâce à la technologie développé, au départ, pour les catastrophes de masse, les traqueurs de maladie à Boston s ́engagent dans une nouvelle expérience, une première dans le pays, visant à créer, en fin de compte, un registre municipal où sont consignés les noms de toutes le personnes qui ont reçu le vaccin contre la grippe.

La carte de vaccination qui en sortira, permettra une intervention rapide dans les quartiers vulnérables à cette maladie respiratoire qui progresse rapidement.
Les essais commencent cet après-midi, lorsque plusieurs centaines de personnes feront la queue pour se faire vacciner au siège de la Commission de la santé publique à Boston. Chacun d ́entre eux sera pourvu d ́un bracelet portant un code identificateur unique. Les informations relatives au récepteur du vaccin et la dose, seront saisies dans des dispositifs manuels comparables à ceux que portent les conducteurs de camion de livraison.
Les spécialistes de maladies infectieuses de Boston et d ́ailleurs ont prédit que cette approche par les registres pourrait même s ́avérer plus utiles en cas d ́événement plus sinistre : une attaque bioterroriste ou une déclaration de l ́épidémie de grippe mondiale tant redoutée. Pour les crises semblables, les registres pourraient être utilisés pour suivre ceux qui ont reçu un vaccin spécial ou un antidote contre ce germe mortel.
« Tout ce que vous pouvez faire pour mieux déterminer qui est vacciné et qui ne l ́est pas, c ́est absolument indispensable, » a déclaré Michael Osterholm, directeur du Centre de recherche et de politiques sur les maladies infectieuses à l ́université du Minnesota « Si les autres villes faisaient ce genre de chose. »
L ́on estime que Boston est la première ville à adopter cette approche particulière en matière de suivi des vaccinations contre la grippe saisonnière qui, selon les estimations provoque la mort de 36 000 personnes chaque année aux Etats-Unis, notamment les personnes âgées.



Mais lorsqu ́en 2006, Boston a acquis le système de suivi auprès d ́une entreprise de Milwaukee, les autorités de gestion des situations d ́urgence envisageaient un usage différent : suivi des personnes blessés lors des grands incendies, des accidents d ́avion ou d ́autres catastrophes.
« Lorsque survient une catastrophe de grande ampleur, les victimes finissent par se retrouver dans une variété de centres de santé, » a déclaré le Dr Anita Barry, directrice du contrôle des maladies transmissibles à Boston. « Bien sûr, leurs familles et leurs proches essayent de savoir où ils sont et comment ils se portent. »
Pour savoir jusqu ́à quel point le système peut être satisfaisant, les équipes chargées des situations d ́urgence l ́ont testé lors du Marathon de Boston et lors des grands spectacles du quatre juillet à l ́Esplanade. Les essais ont été couronnés de succès.
« Si nous avons fait fonctionner ce système pendant le Marathon de Boston, alors l ́on doit songer à le faire fonctionner aussi dans d ́autres contextes, que ce soit les dispensaires, le cabinet du médecin ou un centre de vaccination contre la grippe, » a déclaré Rich Serino, chef des services d ́urgence médicale de Boston. Ainsi est né l ́idée d ́utiliser des registres pour suivre le vaccin de la grippe.
Chaque automne, les vaccins de la grippe sont acheminés, en grande quantité, dans les cabinets médicaux du pays. Ces produits médicaux périssables doivent être administrés en quelques mois.
Assurer le suivi de cette quantité de vaccins, et savoir quels sont les patients qui en sont injectés, c ́est une tâche difficile.
Dans certains cabinets médicaux, les informations sont saisies dans des dossiers médicaux électroniques. Au département de la santé de Boston, les infirmiers remplissent des formulaires en papier.
Mais, il n ́y a jamais eu moyen de savoir systématiquement si, par exemple, Dorchester a un faible taux de vaccination que North End.
“ Lorsqu ́on travaille dans un dispensaire, on ne voit pas toujours l ́intérêt de suivre cette question, » a déclaré le Dr Alfred DeMaria, médecin chef au Département de la santé du Massachusetts. « Mais si vous assurez le suivi de plusieurs dispensaires en temps réel, vous pouvez voir où la concentration est importante et où elle l ́est moins et ensuite recentrer la portée. »
L ́expérience d ́aujourd ́hui, qui n ́exige aucune dépense directe supplémentaire, constitue un premier pas vers cet objectif.
Lorsque les populations viendront pour se faire vacciner, elles obtiendront un bracelet d ́identification comportant un code barre. Ensuite, des informations élémentaires, nom, âge, sexe, adresse, seront saisies dans une base des données de suivi des patients. Il y aura également des archives électroniques indiquant l ́identité de celui qui a administré le vaccin et s ́il a été injecté dans le bras droit ou gauche, et la date du jour.
Les données qui en résulteront pourraient être utilisé pour comprendre pourquoi certains patients ont attendus plus longtemps pour se faire vacciner. « Tout compte fait, » a déclaré Jun Davantes, directeur de la gestion du produit chez EMSystems, l ́entreprise qui développe cette technologie, « Boston sera à mesure d ́identifier à quel niveau du processus se trouve le goulot d ́étranglement et espère l ́améliorer la prochaine fois. »
Au bout du compte, les autorités municipales chargées de la santé, ont déclaré qu ́elles envisagent de créer un réseau à travers la ville pour permettre aux fournisseurs publics et privés des vaccins de la grippe d ́ajouter des informations dans le registre.
Mais tout en reconnaissant les inquiétudes relatives à la vie privée des patients, les responsables ont promis de limiter les informations à collecter au sujet des patients, au cas où un système est mis en oeuvre dans toute la ville.


source : spreadthetruth

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